Description
La décision de vous parler, brièvement, du SIG P210 m’a été dictée par un véritable coup de cœur pour cette arme qui est, sans contestation possible, l’un des plus beaux fleurons que la Schweizerische Industrie Gesellschaft (SIG) ait créé depuis sa fondation en 1854, à Neuhausen / Schaffhouse.
Cette arme trouve son origine en France. Il s’agit d’une évolution du Pistolet Automatique Modèle 1935A, créé par Charles Petter, dont le brevet avait été racheté par SIG en 1937. Les deux prototypes qui naquirent à Neuhausen étaient le S.P. 47/8 (8 coups) et le S.P. 47/16 (16 coups). Le S.P. 47/8 est reconnaissable à son index de charge, placé sur la culasse. Il a été nommé P210-1. Il a été vendu à plusieurs armées, douanes et polices d’Europe.
En 1949, l’armée suisse a adopté ce pistolet, dans sa version P210-2, sous l’appellation officielle de « Pistolet 49 », de calibre 9mm. Il a remplacé le mythique « Parabellum », dont le projectile de calibre 7.65, enchâssé dans sa typique douille « bouteille » était jugé trop léger par nos stratèges. Le SIG P210, est resté en service dans notre armée jusqu’en 1975. On en compte plus de onze versions, tous usages confondus, les calibres les plus usités étant le 9mm Parabellum, le 7.65mm Parabellum et le .22 LR. Il a également été réalisé en d’innombrables modèles commémoratifs.
Techniquement, on peut dire que ce pistolet est une arme parfaite, conçue pour le tir à 50 mètres. Son exécution mécanique est d’une qualité exemplaire, mondialement reconnue. Le SIG P210 est un semi-automatique à culasse calée et qui tire en simple action avec un court recul du canon. Il possède un levier de sécurité placé du côté gauche. Le levier de verrouillage du chargeur est placé sous la crosse, ce qui est quelque peu désagréable pour la manipulation. Aspect particulier : la culasse coulisse entre les parois du bâti et non pas le contraire comme dans la majorité des armes de poings automatiques. Son démontage et remontage en six éléments, se fait en quelques vingt secondes.